A l’occasion de notre assemblée générale du 28 mars, des responsables d’opérations aidées en 2024 par notre association, viendront présenter leurs travaux l’après-midi, salle de projection de l’Ancien collège à Montauban (82).
Juchés sur leurs collines du piémont des Pyrénées, le Castet d’Izault-de-l’Hôtel et le château de Montespan sont deux illustres vestiges du comté de Comminges à la fin du Moyen-Âge que nous découvrirons en compagnie de Thibaut Lasnier, archéologue du bâti, castellologue (spécialiste des chateaux) et co-responsable des fouilles menées au Castet depuis une dizaine d’années.
C’est l’un des 6 châteaux principaux des comtes de Comminges entre les XIIIe et XVe siècles, chef-lieu d’une chatellenie qui regroupait 27 seigneuries montagnardes.
Implanté sur une des 7 collines qui entourent la vallée du Job, il offre en plus un panorama exceptionnel avec en particulier, la montagne du Cagire qui s’élève au-delà d’une brèche où passe cette rivière sinueuse qui traverse le village.
Il fait l’objet depuis plus de 12 ans d’une vaste opération qui allie fouilles, sauvegarde et valorisation, impulsée par l’association « Les sept collines ».
Tout comme le Castet, c’est entre les XIIIe et XVe siècles, un important ensemble fortifié. Il fut le centre de pouvoir et la résidence principale de la puissante famille de Montespan d’Espagne.
Son donjon du XIIe siècle, édifice d’origine de l’ensemble est remarquablement conservé.
Richesses minérales de la Puisaye, sources de son patrimoine
La Puisaye est un des pays bourguignons, à cheval sur trois départements. Elle s’étend entre les vallées de l’Yonne et de la Loire au niveau d’Auxerre et de Cosne-Cours-sur-Loire sans toutefois les atteindre. Ses collines sont couvertes de forêts et de bocage et leur sous-sol renferme de nombreuses richesses minérales qui ont profondément marqué son histoire et son patrimoine jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi le pays natal et d’enfance heureuse de Colette dont elle fit un thème récurrent de son œuvre littéraire.
Lundi 21
trajet Montauban—Cosne-Cours-sur-Loire
Nous avons logé pour la semaine, à Cosne-Cours-sur-Loire.
Nous avons visité chaque jour une des plus remarquables églises peintes en fonction de leur proximité géographique avec les autres lieux visités et non du thème ou de la chronologie.
Mardi 22— le minerai de fer En Puisaye, ce minerai sous différentes formes (blocs d’hématite rouge, nodules de limonite et grès ferrugineux) est en grande quantité et facile d’accès. C’est donc dès l’époque gauloise puis principalement à l’époque romaine qu’il fut exploité dans des bas-fourneaux. Les principaux vestiges en sont des buttes de scories et autres résidus dénommées ferrier. On en dénombrait plus de 2 500 en Puisaye en 2013.
Ici, le terme ferrier désigne un ensemble de ferriers de 30 hectares, recouverts par la forêt qui a repris ses droits après l’abandon de l’exploitation des scories pour la construction des routes et pour approvisionner la sidérurgie lorraine aux XIXe et XXe siècles.
C’est un des deux plus grands de France avec celui des Martys dans la Montagne Noire. Il est classé Monument Historique. Une visite sympathique et instructive en compagnie du président, François Girard et de la secrétaire, Annick Rapin de l’association qui le fait vivre .
L’église St-Roch de Louesme Sur la route de La-Ferté-Loupière, visite de cette église typiquement poyaudine (relative à la Puisaye) construite au début du XIIIe s. et reprise au XVIe où subsiste des peintures murales dont le martyr de Saint Blaise.
L’église St-Germain de La-Ferté-Loupière La Ferté-Loupière fut un village déserté et c’est au moment de sa reconstruction et de son repeuplement à la fin du XVe siècle que le seigneur local commanda les peintures de l’église. Parmi elles, une des rares danses macabres conservées en France et même en Europe. En effet ce genre se répend après la Grande Peste du XIVe s. mais l’église catholique dans les siècles suivants ne va guère l’apprécier et en détruire une grande quantité. Outre sa rareté, elle est exceptionnelle par ses dimensions (25 m) et son état de conservation.
Tout aussi exceptionnelle, sa présentation par Didier Doré de l’Association des Guides de l’Yonne en Bourgogne (AGY) auquel nous adressons un grand merci : cette visite restera un des grands moments de nos voyages et excursions.
Mercredi 23 — ocres & argile potière
C’est la présence d’une argile aux qualités bien particulières qui a permis le développement de l’artisanat potier et la renommée des grès de la Puisaye.
Dynastie potière (12 générations, 52 potiers de la même lignée) dont les origines remontent à 1595, les Cagnat devenus Solano ont su conserver et transmettre les gestes et secrets de leur savoir-faire tout en restant innovants et dynamiques. Leur entreprise est toujours sur le même site depuis le XVIIIe siècle mais a diversifié ses activités avec l’exploitation et la commercialisation des ocres préparés à l’ancienne et des argiles potières. Elle est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant.
La carrière des Beaux Arts à St-Amand-en-Puisaye Dernière carrière d’ocre de Puisaye, et une des rares restant en France, on y extrait l’ocre jaune, l’hématite, l’argile « ordinaire » et la terre de Myenne (argile potière pour les grès).
Petit coup d’œil, avant le déjeuner, à l’église Ste-Marie à St-Amand-en-Puisaye. Fondée au tournant des XIIe et XIIIe siècles, mais en grande partie détruite puis incendiée à 2 reprises, elle fut rebâtie au XVIe siècle, époque vraisemblable du décor mural de sa chapelle de la Vierge, peinture murale traditionnelle créée par des artistes locaux, complétée par un artiste de la cour utilisant la peinture à l’huile.
La poterie de la Bâtisse à Moutier-en-Puisaye Fondée au XVIIIe siècle son vieil atelier a été conservé et est toujours en fonctionnement avec le travail des potières de l’association La Bâtisse : le pétrissage de la terre, le tournage, l’émaillage à la louche, l’enfournement et le défournement des pièces transformées par le feu. Chargé d’histoire et témoin d’un savoir-faire ancestral, ce lieu regorge de souvenirs d’époque et d’outils qui ont jalonné les différentes générations de potiers dont le remarquable four couché du XVIIIe siècle.
En relation avec la visite du matin et celles des églises peintes, nous avons mis la main à la pâte et passé un bon moment avec l’initiation à la peinture à l’ocre sur carreau céramique.
C’est une des toutes premières églises à avoir été ornée par les peintres itinérants qui ont œuvré pendant trois siècles en Puisaye à la demande des seigneurs locaux en utilisant les ocres du cru.
Elle présente un des plus grands ensembles de Bourgogne avec une vie du Christ de la fin du XIIe s. et pour la fin du XIIIe, une procession, la Genèse, la vie de Saint Jean-Baptiste et le déluge. Des peintures ultérieures (jusqu’au XVIIe s.) ornent le chœur et les chapelles latérales.
A quelques pas de là, sur le site du prieuré, belle surprise, une opération d’archéologie sédimentaire et du bâti se déroulait. Nous avons eu la grande chance que sa responsable, Olivia Puel (maîtresse de conférence en archéologie médiévale à l’Université de Bourgogne) nous fasse visiter ce site et nous présente les premiers résultats et toutes les perspectives qu’il présente. Une rencontre passionnante. Merci à elle.
Jeudi 24 — le grès ferrugineux, matériau de construction
Avant d’aller à Guédelon, nous avons terminé notre découverte des peintures murales des églises de Puisaye à St-Fargeau, avec celles du XVIe siècle de la chapelle Sainte-Anne . Ici ce sont l’œuvre de peintres de cour dont la palette de couleur se diversifie avec le bleu et le vert grâce à des pigments venus d’ailleurs. En ce début de Renaissance, ce sont également de nouvelles techniques picturales qui sont utilisées.
Le chantier médiéval de Guédelon Au cœur de la forêt et sur l’emplacement d’une ancienne carrière de grès ferriguneux, il nous a fallu une bonne partie de la journée pour faire le tour de Guédelon. Ce projet un peu fou de bâtir un château-fort philippien (type de château standardisé par Philippe Auguste), a débuté en 1996 (en 1228 selon le cadre historique choisi pour cette opération) et a permis de recréer in situ les procédés de construction et l’organisation d’un chantier de construction à l’époque de Louis IX.
C’est une véritable aventure d’archéologie expérimentale que les chroniqueurs postés au château et au moulin ainsi que les « œuvriers » et « œuvrières » des différents corps de métier nous ont brillamment fait partager.
Vendredi 25 — Argentomagus
Sur le chemin du retour, notre dernière visite a été consacrée au site et musée d’Argentomagus, sur le plateau qui domine Argenton-sur-Creuse.
Nous sommes toutefois restés dans notre thématique puisque sa richesse tant gauloise que romaine tient — outre les activités de son riche terroir rural, — à l’exploitation des forêts, des carrières de pierre, d’argile, du minerai de fer ainsi qu’à une importante activité métallurgique qui fit d’Argentomagus au début du IVe siècle une fabrica armorum omnium (manufacture d’armes de toutes natures), l’une des neuf fabriques officielles recensées en Gaule romaine.
Ajoutons à celà une situation à la croisée de 8 voies (dont certaines préromaines) en étoile et que son nom Argantomagos en gaulois puis Argentomagus en latin devenu notre Argenton signifie selon toute vraisemblance plaine-marché de l’or.
Trajet de retour vers Montauban.
Voyagiste et autocariste
Trajets en petit car de tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
le dimanche 22 septembre 2024
reportée au 16 février 2025 en raison des conditions météo
Juchés sur leurs collines du piémont des Pyrénées, le Castet d’Izault-de-l’Hôtel et le château de Montespan sont deux illustres vestiges du comté de Comminges à la fin du Moyen-Âge que nous découvrirons en compagnie de Thibaut Lasnier, archéologue du bâti, castellologue (spécialiste des chateaux) et co-responsable des fouilles menées au Castet depuis une dizaine d’années.
C’est l’un des 6 châteaux principaux des comtes de Comminges entre les XIIIe et XVe siècles, chef-lieu d’une chatellenie qui regroupait 27 seigneuries montagnardes.
Implanté sur une des 7 collines qui entourent la vallée du Job, il offre en plus un panorama exceptionnel avec en particulier, la montagne du Cagire qui s’élève au-delà d’une brèche où passe cette rivière sinueuse qui traverse le village.
Il fait l’objet depuis plus de 12 ans d’une vaste opération qui allie fouilles, sauvegarde et valorisation, impulsée par l’association « Les sept collines ».
Tout comme le Castet, c’est entre les XIIIe et XVe siècles, un important ensemble fortifié. Il fut le centre de pouvoir et la résidence principale de la puissante famille de Montespan d’Espagne.
Son donjon du XIIe siècle, édifice d’origine de l’ensemble est remarquablement conservé.
photo d’en-tête : vue depuis le Castet d’Izaut-de-l’Hôtel
Visite lors de la campagne de fouilles du site antique de Cadayrac (Salles-la-Source) en compagnie de Martine Joly, enseignante-chercheuse, TRACES, RHAdAMANTE, Université Toulouse Jean Jaurès, UMR 5608-TRACES).
Visite passionnante du cloître et de l’abbaye en compagnie de
Yoan Mattalia, archéologue, chercheur associé du laboratoire TRACES, université Jean -Jaurès de Toulouse, en charge de l’étude archéologique qui précède et accompagne la campagne de restauration du cloître.
Vous pouvez retrouver le cloître de Moissac et ses chapiteaux en intégralité sur le site Cenobium (Kunsthistorisches Institut in Florenz du Max-Planck-Institut et Istituto di Scienza e Tecnologie dell’Informazione « A. Faedo », CNR de Pise) dédié à la présentation multimedia des chapiteaux de cloîtres romans de Méditerranée : photographies numériques en haute résolution, modèles tridimensionnels et panoramas.
Excellente journée de découverte du patrimoine et de l’histoire de Penne d’Albigeois, en compagnie de Linda Ferré de l’AGIT, toujours aussi passionnante et passionnée.
Construit au XIIIe siècle sur l’emplacement d’un castrum antérieur, il fut entre autre, un haut-lieu de la résistance contre la croisade contre les albigeois. Réputé imprenable durant tout le Moyen Âge en raison de sa situation sur une crête rocheuse dominant les gorges de l’Aveyron, il fut démantelé lors des guerres de religion.
Depuis plusieurs années, des fouilles archéologiques programmées et un projet collectif de recherche Autour du château de Penne d’Albigeois dirigés par Florence Guillot permettent de mieux documenter son histoire. Un rapport regroupant les 3 années du PCR et la dernière année des fouilles est téléchargeable.
A l’occasion de notre assemblée générale du 16 mars, des responsables d’opérations aidées en 2023 par notre association, viendront présenter leurs travaux à 14 h 30, salle de projection de l’Ancien collège à Montauban (82).
Au programme
Le traitement thermique des silex au Solutréen : nouvelles données par Julie Bachellerie, docteure associée, TRACES, SMP3C, Université Toulouse Jean Jaurès
Nouvelles recherches sur l’occupation antique de Cadayrac(Salles-la-Source, 12) par Martine Joly, enseignante-chercheuse, TRACES, RHAdAMANTE, Université Toulouse Jean Jaurès, UMR 5608-TRACES) et Rafaelle Algoud, doctorante Université Toulouse Jean-Jaurès, UMR 5608-TRACES
Le projet de médiation scientifique « IndianOceania », présentation vidéo par Indrafo Rabe, doctorante, Université Savoie-Mont Blanc
Nouvelle journée de découverte en Grésigne, (comme souhaité l’an passé à l’issue de la sortie de février 2023), plus grande chénaie de la France méridionale et 3e plus riche forêt européenne en insectes avec ses 2 400 espèces, qui conserve également de nombreux vestiges des occupations humaines en particulier médiévales.
la réserve biologique de Montoulieu ou lorsqu’on laisse vivre la forêt sans les Hommes.
Notre Dame des bois à Mespel
deux sites fortifiés de hauteur dont celui du Pont du Renard
en compagnie de
Nicolas Poirier, archéologue médiéviste
(TRACES—UMR 5608-CNRS, )
Bernard Alet,
géographe de l’environnement
(GEODE—UMR 5602-CNRS)
Christophe Mendygral,
président du Centre Archéologique des Pays Albigeois (CAPA)
que nous remercions bien chaleureusement.
Déjeuner au restaurant Les Bastides à Bruniquel (82)
le samedi 16 décembre 2023
Le matin : visite guidée du cœur de ville
Découverte du centre historique d’Auch, capitale de la Gascogne, mais aussi ancienne cité gallo-romaine, devenue siège du comté d’Armagnac et de l’archidiocèse. De l’escalier monumental à la cathédrale, en passant par la tour d’Armagnac, les pousterles, les fortifications médiévales, la maison Henri IV, etc. , nous avons fait connaissance au fil des rues avec l’histoire et l’architecture de la ville !
Après-midi. Le musée des Jacobins d’Auch, devenu musée des Amériques , possède la deuxième plus importante collection précolombienne de France et a été labellisé Pôle national de référence en art précolombien et art sacré latino-américain.
Visite guidée des incontournable des collections permanentes puis focus sur des collections précolombiennes dont on peut en particulier admirer une exceptionnelle série de tableaux sacrés en plume,
Puis visite de l’exposition temporaire Le mystère VICUS : les esprits de la Terre.
Nous avons passé de très bons moments avec Elsa Brissonneau guide-confériencière du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne qui a assuré ces visites guidées.
Voyage d’automne du 23 au 27 octobre 2023, reporté à 2024, faute d’un nombre suffisant de participants
La Puisaye est un des pays bourguignons à cheval sur trois départements. Il s’étend entre les vallées de l’Yonne et de la Loire au niveau d’Auxerre et de Cosne/Loire sans toutefois les atteindre. Ses collines sont couvertes de forêts et de bocage et leur sous-sol renferme de nombreuses richesses minérales qui ont profondément marqué son histoire et son patrimoine jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi le pays natal et d’enfance heureuse de Colette dont elle fit un thème récurrent de son œuvre littéraire.
Lundi 23
trajet Montauban—Clamecy
Si la Puisaye est d’une grande richesse naturelle et culturelle, son infrastructure hotellière est très limitée, raison pour laquelle nous poserons nos valises juste à côté, à Clamecy, charmante cité médiévale du Haut-Nivernais, patrie des flotteurs de bois.
Nous visiterons chaque jour une des plus remarquables églises peintes de la Puisaye en fonction de leur proximité géographique avec les autres lieux visités et non du thème ou de la chronologie.
Mardi 24 — le minerai de fer En Puisaye, ce minerai sous différentes formes (blocs d’hématite rouge, nodules de limonite et grès ferrugineux) est en grande quantité et facile d’accès. C’est donc dès l’époque gauloise puis principalement à l’époque romaine qu’il fut exploité dans des bas-fourneaux. Les principaux vestiges en sont des buttes de scories et autres résidus dénommées ferrier. On en dénombre plus de 2 500 en Puisaye.
Ici, le terme ferrier désigne une zone de 30 hectares au milieu de la forêt ce qui en fait un des deux plus grands de France avec celui des Martys dans la Montagne noire. Il est classé Monument Historique. Nous l’arpenterons en compagnie de François Girard, président de l’association qui le fait vivre .
L’église St-Roch de Louesme Sur la route de La-Ferté-Loupière, nous nous arrêterons pour visiter cette église typiquement poyaudine (relative à la Puisaye) construite au début du XIIIe s. et reprise au XVIe.
La Ferté-Loupière fut un village déserté et c’est au moment de sa reconstruction et de son repeuplement à la fin du XVe siècle que le seigneur local commanda les peintures de l’église. Parmi elles, une des rares danses macabres conservées en France et même en Europe. En effet ce genre se répend après la Grande Peste du XIVe s. mais l’église catholique dans les siècles suivants ne va guère l’apprécier et en détruire une grande quantité. Outre sa rareté, elle est exceptionnelle par ses dimensions (25 m) et son état de conservation.
Mercredi 25 — ocres & argile potière C’est la présence d’une argile aux qualités bien particulières qui a permis le développement de l’artisanat potier et la renommée des Grès de la Puisaye.
Dynastie potière (12 générations, 52 potiers de la même lignée) dont les origines remontent à 1595, les Cagnat devenus Solano ont su conserver et transmettre les gestes et secrets de leur savoir-faire tout en restant innovants et dynamiques. Leur entreprise est toujours sur le même site depuis le XVIIIe s. mais a diversifié ses activités avec l’exploitation et la commercialisation des ocres préparés à l’ancienne et des argiles potières. Elle est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant »
La carrière des Beaux Arts à St-Amand-en-Puisaye Dernière carrière d’ocre de Puisaye, et une des rares restant en France, on y exploite principalement les ocres et l’hématite.
La poterie de la Bâtisse à Moutier-en-Puisaye Fondée au XVIIIe s. son vieil atelier a été conservé et est toujours en fonctionnement avec le travail des potières au quotidien : le pétrissage de la terre, le tournage, l’émaillage à la louche, l’enfournement et le défournement des pièces transformées par le feu. Chargé d’histoire et témoin d’un savoir-faire ancestral, ce lieu regorge de souvenirs d’époque et d’outils qui ont jalonné les différentes générations de potiers.
C’est une des toutes premières églises à avoir été ornée par les peintres itinérants qui vont œuvrer pendant trois siècles en Puisaye à la demande des seigneurs locaux en utilisant les ocres du cru.
Elle présente un des plus grands ensembles de Bourgogne avec une vie du Christ de la fin du XIIe s. et pour la fin du XIIIe, une procession, la Genèse, la vie de Saint Jean-Baptiste et le déluge. Des peintures ultérieures (jusqu’au XVIIe s.) ornent le chœur et les chapelles latérales.
Jeudi 26 — le grès ferrugineux, matériau de construction
Au cœur de la forêt et sur l’emplacement d’une ancienne carrière de grès ferriguneux, il nous faudra pratiquement toute la journée pour faire le tour du chantier médiéval de Guédelon. Ce projet un peu fou de bâtir un château comme sous Philippe Auguste, (1r tiers du XIIIe s.) a débuté en 1996 et a permis de recréer in situ les procédés de construction et l’organisation d’un chantier de construction.
C’est une véritable aventure d’archéologie expérimentale que les chroniqueurs postés au château et au moulin ainsi que les « œuvriers » et « œuvrières » des différents corps de métier nous ferons partager.
Nous terminerons notre découverte des peintures murales des églises de Puisaye à St-Fargeaud, avec celles du XVIe siècle de la chapelle Sainte-Anne . Ici ce sont l’œuvre de peintres de cour dont la palette de couleur se diversifie avec le bleu et le vert grâce à des pigments venus d’ailleurs. En ce début de Renaissance, ce sont également de nouvelles techniques picturales qui sont utilisées.
Vendredi 27 — la pierre de taille
L’ excellente qualité de la pierre de taille de Forterre a fait qu’elle a été utilisée non seulement dans la région mais aussi pour la construction des monuments (Opéra Garnier par exemple) et immeubles haussmanniens du Paris du Second Empire.
Nous visiterons la remarquable carrière souterraine d’Aubignyà Taingy (89) d’où elle fut tirée jusque dans les années 1950 et nous devrions pouvoir nous initier à la taille de pierre.
Trajet de retour vers Montauban.
Voyagiste et trajets en autocar grand tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
que nous avons eu le plaisir de visiter en fin de matinée avec Vincent Mistrot, co-commissaire de cette exceptionnelle exposition et attaché principal de conservation—préhistoire au musée d’Aquitaine.
Depuis les premières découvertes au XIXe siècle, les témoins d’art préhistorique ont toujours fasciné : À quoi sert cet art ? Qui l’a fait ? À quelle époque ? Est-ce vraiment de l’art ? Cette exposition a pour ambition de tenter de répondre à ces questions.
Aujourd’hui, les nouvelles méthodes d’études et de restitution, comme les fac-similés ou la 3D, permettent de représenter fidèlement les objets et de proposer des comparaisons entre art pariétal, rupestre et mobilier. La richesse et la variété des décors géométriques des objets ornés, les signes peints ou gravés sur les parois, sont autant de témoins d’une pensée symbolique riche et variée que nous ne réussissons pas encore toujours à interpréter. Et si parfois, le sens de certaines images nous échappe, leurs réalisations continuent à nous émouvoir et à nous fasciner 20 000 ans plus tard.
Avec ses 400 000 ans d’histoire(s), le musée d’Aquitaine se veut à la fois un musée de patrimoine et de civilisation. Déambulation l’après-midi au gré de notre curiosité et de nos centres d’intéret dans ses différents parcours de visite.
Préhistoire & protohistoire
Bordeaux & l’Aquitaine à l’époque gallo-romaine
L’Aquitaine sous les rois d’Angleterre et le retour à la Guyenne française
Bordeaux au XVIIIe siècle. Le commerce atlantique et l’esclavage
Reconstitution en tête d’article, Jean-Claude Golvin
Narbo Martius, notre Narbonne, a été fondée en – 118 au carrefour de voies maritimes, fluviales et terrestres ce qui lui a permis d’être une plaque tournante du commerce entre Méditerranée et Atlantique. Elle est considérée comme le deuxième port de l’empire romain en Occident après Ostie.
Samedi Amphoralis: sur le site même d’une fabrique antique d’amphores gauloises, le musée protège de ses ailes le site archéologique.
Son parc est un centre d’expérimentation où l’on retrouve restitutions de fours et d’une habitation gallo-romaine à l’identique des vestiges retrouvés.
Visite guidée de ce lieu idéal pour retrouver vie quotidienne et activités des potiers antiques.
Narbo Martius, la Narbonne antique Narbo Via, ouvert en 2021 ce musée est entièrement dédié à la Narbonne romaine
Son exposition temporaire «Narbo Martius, renaissance d’une capitale »
Visites guidées des collections permanentes puis de l’exposition
Dimanche L’Horreum (l’entrepôt), galeries souterraines d’un marché sur le forum ? qui ne sont pas sans rappeler les cryptoportiques d’Arles visités lors de notre voyage de 2012.
— Le Clos de la Lombarde , un îlot urbain antique
visite guidée des Amis du Clos de la Lombarde
Les ports antiques de Narbo Martius
Si on avait une idée du port de Narbonne par les textes antiques et les travaux des chercheurs du début du XXe siècle, il aura fallu attendre les recherches des archéologues depuis une quinzaine d’années pour mieux comprendre ce système portuaire complexe évoluant au gré des modifications naturelles de son environnement et en localiser différents sites.
— Port-la-Nautique à l’embouchure du fleuve
— L’île Saint-Martin qui n’est plus une île, était un avant-port à l’entrée des lagunes, où nous visiterons un établissement portuaire avec un membre du Groupe de Recherches Archéologiques Subaquatiques Gruissanais (GRASG).
Dîner du samedi : le Bistrot à Narbonne
Déjeuner du dimanche : la Nautique à Port-la-Nautique
Le Quercy a conservé de nombreux moulins à eau mais aussi à vent, dont certains entretenus ou restaurés, sont encore en état de marche et classés Monuments historiques.
Le moulin à vent de Lacomté à Carlucet , datant vraisemblablement du XVe siècle, cité dans l’arpentage de 1668. Comme ses congénères quercynols c’est un moulin-tour dont le toit en bois qui porte les ailes, pivote pour se mettre au vent. Son originalité repose sur ses deux paires de meules, dispositif que l’on retrouve en Angleterre et Aquitaine.
L’après-midi, le moulin fortifié de Cougnaguet(cf image en début de page), bâti sur l’Ouysse par les cistersiens de l’abbaye des Alix près de Rocamadour entre 1292 et 1350 et dans un exceptionnel état de marche.
S’il est toujours possible de s’approcher des ruines impressionnantes du moulin du Saut sur la commune de Gramat, on ne peut plus y pénétrer depuis le 2 mai 2013 en raison de risques majeurs d’effondrement (Le GR est détourné)
Bâti au XVIIIe siècle sur les ruines d’un premier moulin du XIIIe ou XIVe siècle, il connut de nombreux propriétaires, terminant sa carrière meunière durant la première guerre mondiale lorsque son meunier fut mobiliser pour devenir une usine hydroélectrique en 1924 avant de brûler entièrement quelques années plus tard.
Le Musée National de Préhistoire propose jusqu’au 8 mai 2023, une exposition au thème peu courant mais très intéressant.
Depuis la Préhistoire, les hommes ont prélevé, utilisé voire transformé les oxydes métalliques, pour exploiter leur fort pouvoir colorant ou encore leurs propriétés physico-chimiques surprenantes qui permettent aussi de les changer en métal. Comment les hommes du Paléolithique ou encore de l’âge du Bronze ont-ils prélevé et travaillé ces matériaux ? Comment les oxydes étaient utilisés au quotidien et à quelles manifestations artistiques participaient-ils ? Étaient-ils associés à des valeurs culturelles, symboliques ? Cette exposition présente des pièces exceptionnelles montrées très rarement aux publics et intègre des dispositifs spécifiques destinés à partager ces connaissances avec les jeunes publics. (présentation du MNP) Visite guidée par Estelle Bougard, conférencière RMN-GP
Accueil et cuisine de terroir très sympathiques
au jardin de la Princesse, voisin du château
Le château de Losse à Thonac et ses jardins, classés Monument Historique et Jardin Remarquable. Ce château est un témoin de l’architecture castral de la Renaissance et présente également d’exceptionnels meubles et tapisseries des XVIe et XVIe siècles.
Très bel endroit où nous avons passé un excellent moment grâce aux commentaires vivants et bien documentés du jeune guide passionnant et passionné.
A l’occasion de notre assemblée générale du 11 mars, des responsables d’opérations aidées en 2022 par notre association, viendront présenter leurs travaux à 14 h 30, salle de projection de l’Ancien collège à Montauban (82).
Guilhem Constans & Émilie Garcia-Tarac
(TRACES, université Toulouse Jean-Jaurès) La grotte des jonquilles (46), un nouveau jalon du 2d mésolithique
Christelle Ehrhardt (Ausonius, université Bordeaux-Montaigne) L’ensemble funéraire de Neujon à Monségur (33), nouveaux éléments sur une occupation tardo-antique et médiévale
Antoine Laurent (TRACES, université Toulouse Jean-Jaurès) L’analyse de l’art en 3D:
de la grotte Chauvet aux statues-menhirs, le projet Archæoroom
Plus grande chénaie de la France méridionale et 3e plus riche forêt européenne en insectes avec ses 2 400 espèces, la Grésigne conserve également de nombreux vestiges des occupations humaines en particulier médiévales.
St-Clément : la motte et son environnement à la lumière des dernières et innovantes recherches archéologiques
les fours de verriers du Pech de l’Aigle
le mur de « Froidour » ou mur du Roy
la réserve biologique de Montoulieu ou lorsqu’on laisse vivre la forêt sans les Hommes.
en compagnie de
Nicolas Poirier, archéologue médiéviste
(TRACES—UMR 5608-CNRS, )
Bernard Alet,
géographe de l’environnement
(GEODE—UMR 5602-CNRS)
Christophe Mendygral,
président du Centre Archéologique des Pays Albigeois (CAPA)
sympathique déjeuner au restaurantla Terrasse à Penne
Nous nous intéresserons principalement au cœur historique de Marseille, autour du Vieux Port, de la réplique de la grotte Cosquer aux différents musées et sites qui témoignent de la très haute antiquité de cette grande cité méditerranéenne. Sa richesse culturelle et patrimoniale est telle qu’il a fallu nécessairement faire des choix .
lundi 24 Étape sur la route, aux Baux-de-Provence pour une visite guidée du château, spectaculaire forteresse médiévale des seigneurs des Baux.
mardi 25
Une visite guidée du musée d’histoire de Marseille en compagnie de Sophie Ledrole nous permettra de nous initier aux 26 siècles d’histoire de cette ville qui est la plus ancienne fondée sur notre territoire .
Nous rejoindrons ensuite, la villa Méditerranée, site de la restitution de la grotte Cosquer qu’il est inutile de présenter.
mercredi 26
La Vieille Charité, remarquable ouvrage de l’architecte du roi Pierre Puget, originaire du quartier, fut construite au XVIIe siècle pour « accueillir les gueux ».C’est maintenant un centre multi-culturel qui accueille entre autres, le musée d’archéologie méditerranéenne. Nous visiterons son département égyptien, le deuxième plus important après celui du Louvre en compagnie d’Annabelle Ibghi mais nous nous intéresserons également aux autres collections provenant du pourtour méditerrannéen : Cyclades, Chypre, Grèce, Grande Grèce, Étrurie et Rome.
Le musée des docks romains consacré au commerce maritime antique est implanté au cœur d’un site archéologique exceptionnel : celui d’un vaste entrepôt portuaire d’époque romaine où le vin était stocké dans d’immenses jarres. Visite en compagnie de Sophie Ledrole complétée par l’évocation des découvertes archéologiques antiques sur le parcours pour rejoindre le site archéologique de la Bourse – Port antique où nous terminerons l’après midi.
jeudi 27
Dominant la rive sud du Vieux Port, l’abbaye St-Victor a été fondée sur l’emplacement des carrières qui ont fourni les pierres pour la construction du port antique, et celle de la très importante nécropole où fût enterré Victor, saint et martyr, saint patron de Marseille et dont le pélerinage a toujours lieu chaque année, le jour de la Chandeleur.
Les « cryptes » actuelles sont en fait les restes de la basilique paléochrétienne du Ve sur lesquels, fûrent construite l’église haute et l’abbaye aux XIIe et XIIIe siècles avant que le pape Urbain V ne la fasse fortifier au XIVe siècle, pour l’intégrer au système de défense de la ville. La nécropole en fait un haut-lieu de l’art paléochrétien.
Visite en compagnie d’Annabelle Ibghi des Amis de Saint-Victor.
Traversée (si les conditions météo le permettent) vers l’île d’If pour déjeuner puis visiter le fameux château d’If, forteresse bâtie sur les ordres de François Ir et prison ô combien célèbre dans l’Histoire et la littérature.
vendredi 28 Sur la route du retour, visite guidée de Glanum, cité gauloise qui connut son apogée au IIe siècle avant notre ère, installée dans les Alpilles à un carrefour de grandes voies de communication qui l’ont baignée d’influences grecques puis romaines.
Autour du Vieux Port de Marseille, localisation des visites
Cliquez sur la photo pour l’agrandir.
Voyagiste et trajets en autocar 38 places Grand Tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
le matin
Ambialet, cité de roc & d’eau
à la découverte de l’histoire de ce « Castelas » médiéval, site unique et insolite, lové dans un cingle du Tarn : son barrage, ses cases-encoches, son prieuré, sa chapelle romane et son église Saint-Gilles (XIesiècle),
un excellent moment de découverte et d’échanges en compagnie de Linda Ferré de l’AGIT.
l’après-midi
Historienne et archéologue, Sylvie Campech nous a reçu pour un atelier en sonjardin des saveurs de l’Histoire, niché auprès d’un ruisseau, à Villeneuve-sur-Tarn, havre de tranquillité et de fraicheur en cet été si chaud et sec .
Elle nous a fait découvrir des livres de cuisine et des savoir-faire ainsi que des saveurs épicées et aromatiques depuis l’Antiquité au début de XXe siècle ; visiter son jardin aromatique ; déguster les divers produits confectionnés par ses soins.
Vous pouvez faire sa connaissance et celle de ses activités en cliquant sur le logo des Causeries Culinaires.
L’exposition temporaire du
nous invite ainsi à la rencontre du dieu romain Mithra : Mithra a en effet fait l’objet d’un culte très surprenant dans l’Empire romain entre le Ier et le Ve siècle. Méconnu du grand public, il interpelle les spécialistes depuis plus d’un siècle. Mais depuis quelques décennies, l’archéologie et le réexamen des sources anciennes ont permis de démonter certaines idées reçues. L’exposition permet de remonter aux origines orientales de Mithra, de pénétrer au cœur des sanctuaires qui lui étaient consacrés, de faire connaissance avec ses adeptes et de s’interroger sur les conditions de la disparation du culte. Fidèle à lui-même, le musée Saint-Raymond s’est aussi attaché à faire le lien avec la culture pop .
Tout au long du parcours, le visiteur découvre de nombreux objets et sculptures venant de toute l’Europe, dont les magnifiques sculptures de Sidon, exceptionnellement prêtées par le musée du Louvre ou l’impressionnant groupe sculpté de Nida venu du musée de Francfort. Certaines sculptures n’ont jamais été exposées en France et les récentes recherches sont illustrées par des objets issus des fouilles de 2010 à Angers.
Un grand merci à son co-commissaire, Pascal Capus, pour cette très belle exposition et ses passionnantes explications.
À Caniac-du-Causse, durant sa campagne de fouilles, Guilhem Constans, responsable de l’opération nous a accueilli sur le site de la grotte des jonquilles. Ce site mésolithique récemment trouvé vient s’ajouter aux nombreux sites connus et étudiés en Haut Quercy qui témoignent que cette région ne fut pas seulement avec ses grottes ornées et sites, un haut-lieu du Paléolithique supérieur. Elle fut tout aussi importante pour la période suivante allant de la transition entre les sociétés de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur et celles des paysans du Néolithique jusqu’à l’Age du Bronze.
Une visite tout à fait passionnante.
Nous avons du, à cause de la pluie, renoncer à la randonnée à la découverte des fonds de la Braunhie, espace naturel protégé dont le patrimoine vernaculaire est tout aussi intéressant que la forêt ancienne qui constitue l’essentiel de son patrimoine naturel.
Nous l’avons remplacée par la visite des églises de St-Julien de Lunegarde et Ste-Marie-Madeleine de Soulomès à l’histoire intéressante et aux très belles peintures murale du début du XVIe s.
Visite (prévue) de la crypte du début du XIIe siècle de l’église St-Martin de Caniac-du-Causse. Son architecture est exceptionnelle et elle renferme les reliques de Saint-Namphaise, officier et compagnon de Charlemagne devenu ermite, réputées guérir le « mal caduc » (l’épilepsie).
Vénéré depuis le IXe siècle sur le causse de Gramat, on lui attribue depuis toujours les bassins creusés à la surface du causse pour abreuver les troupeaux, habituellement appelés lavognes , ici ce sont les lacs de St-Namphaise.
Plus de détails sur Saint-Namphaise et son impact sur ce territoire dans la très intéressante étude de Pierre Dalon.
Cette année 2022 est celle du centenaire de la découverte des peintures préhistoriques de la grotte du Pech Merle (Cabrerets, Lot) et aussi celle où son musée fait entièrement peau neuve et présente outre la Préhistoire du Quercy de Néandertal aux Gaulois, deux fac-simile de panneaux inaccessibles aux visiteurs de la grotte.
Bertrand Defois, directeur du développement culturel et touristique du centre de préhistoire du Pech Merle nous a fait l’amitié et le plaisir de nous guider dans la grotte et de nous présenter le musée dans ses nouveaux atours. Un excellent moment dont nous le remercions.
Nous avons également visionner le film « la grotte du Pech Merle » qui retrace l’étude scientifique des œuvres de la grotte, décrit les principales œuvres et les conditions de leur réalisation.
Réalisateur : Jean Pierre Baux,
Conseiller scientifique : Michel Lorblanchet (2016).
Dominant l’Agout, se dresse à St-Sulpice-la-Pointe, le site médiéval du Castella. Sur la « motte castrale », on peut encore voir les ruines du château fondé vers 1240 par le puissant Sicard Alaman.
Mais ce qu’elle cache est plus exceptionnel, par sa taille et par son état de conservation qui en permet la visite touristique : un souterrain aménagé. Valérie Yerlès et ses collèges de l’Office du Tourisme Tarn-Agout nous ont fait partager leur passion pour ce site, malheureusement encore peu étudié.
À l’issue de notre assemblée générale, vers 16 h 15,
cette conférence nous sera proposée par Françoise Echasseriaud, responsable de cette opération en 1983-84.
A l’annonce de la réalisation d’un parking souterrain, les archéologues amateurs locaux et la Circonscription Régionale des Antiquités Historiques informent la municipalité du potentiel archéologique de ce lieu. En effet, si la place existe depuis la construction de la cathédrale à la fin du XVIIe siècle et a subi de nombreux remaniements (notamment un nivellement au XIXe s. et une grande tranchée anti-aérienne lors de la seconde Guerre Mondiale), les textes et témoignages anciens établissent clairement la présence d’un îlot urbain dès le XIIIe s. puis d’un couvent de Clarisses[1] ruiné pendant les Guerres de religion. La nécessité d’un sauvetage urgent est admise par tous mais il devra s’effectuer en suivant les travaux sans les retarder, avec peu de moyens de terrain et aucun pour les études post-fouilles, contrairement à ce qui se fera ensuite avec l’avènement de l’archéologie préventive.
Ce sauvetage a constitué jusqu’aux toutes récentes fouilles préventives de la Place Nationale la plus grande opération archéologique menée au cœur de la ville de Montauban et la première fouille urbaine de la région Midi-Pyrénées.
Nous avons demandé au CIAP de nous concocter une visite sur des composantes fondamentales mais quasi-invisibles du patrimoine et de l’histoire de Montauban : les remparts disparus de la ville et les vestiges médiévaux du Palais des Évêques devenu aujourd’hui le Musée Ingres Bourdelle.
La promenade des remparts disparus,
Montauban du Moyen Age à nos jours Après la reddition de la ville en 1629 devant les troupes catholiques royales, Richelieu a ordonné le démantèlement de l’enceinte de la cité rebelle protestante. Nous [le CIAP] vous proposons de suivre le guide sur le tracé des anciennes fortifications de Montauban, aujourd’hui disparues. A la jonction de la ville ancienne et de la ville moderne, découvrez comment Montauban a su reconvertir ces vastes espaces libérés aux 17e et 18e siècles.
Les vestiges médiévaux du MIB Nous [le CIAP] vous invitons à pénétrer dans des espaces généralement fermés au public. Les entrailles du musée contiennent bien des surprises… et des légendes. Une arche enterrée du pont Vieux ? Un souterrain passant sous le Tarn ? Des prisons au détour d’un escalier?… Durant quelques minutes, transformez-vous en archéologue du bâti et venez démêler le vrai du faux en notre compagnie .
Sous l’égide de la Société d’Études du Lot, l’association Art & patrimoine de Lacapelle-Marival, propose l’exposition QUERCY SOUS TERRE ainsi que 3 conférences sur la préhistoire.
Les circonstances ont fait que notre sortie ne nous a permis que d’assister à la très intéressante conférence Sur la signification des grottes ornées en Quercy de Michel Lorblanchet, directeur de recherche honoraire au CNRS, spécialiste de l’art paléolithique et en particulier de celui du Quercy.
du 25 au 29 octobre 2021
Au cœur du Poitou, les vallées de la Vienne, la Gartempe et l’Anglin offrent un patrimoine d’une grande richesse et d’une belle diversité.
Que de découvertes et de rencontres en perspective !
lundi 25 octobre La cité médiévale de Chauvigny (cf. haut de page la photo de Luca Aless)
Seigneurerie des évêques de Poitiers, implantée depuis le XIe siècle sur l’éperon rocheux délimité par la Vienne et la vallée du Talbat, d’où elle contrôle deux très importants axes de circulation , c’est un ensemble unique qui regroupe pas moins de cinq châteaux et une collégiale. La collégiale Saint-Pierre est un joyau de l’art roman en particulier grâce aux exceptionnels chapitaux des colonnes du chœur dont on connait, chose rare, l’auteur (Gofridus me fecit = Geoffroy m’a fait).
Nous aurons le plaisir de découvrir cet ensemble en compagnie de Marie-Claude Chaboisseau, guide-conférencière du service patrimoine et musées de Chauvigny avec qui nous visiterons également le musée d’archéologie et des traditions populaires.
mardi 26
Civaux
15 km en amont de Chauvigny, Civaux possède un exceptionnel ensemble des débuts du christianisme : sanctuaire antique, baptistère et nécropole mérovingienne qui justifient pleinement s’il le fallait, l’existence du musée archéologique dont est responsable Hélène Crouzat
Elle sera notre guide durant toute cette matinée pendant laquelle nous visiterons également l’église Saint-Gervais Saint-Protais, une des plus anciennes de France puisque son chevet a été bâti à l’époque mérovingienne sur les bases d’un édifice chrétien plus ancien. Ses remarquables chapitaux remontent au tout début du XIIe s.
Au programme également, la toute nouvelle exposition temporaire du musée.
Lussac-les-châteaux
Cette commune possède un très riche patrimoine dont la grotte magdalénienne de La Marche, célèbre pour les milliers de plaquettes gravées qu’elle a livrés et sur certaines desquelles sont représentées des figurations humaines .
puis balade jusqu’aux grottes de la Marche et des Fadets.
mercredi 27 Angles-sur-l’Anglin
Ce petit village est labellisé « plus beaux villages de France » et il ne sera pas sans évoquer aux tarn-et-garonnais, ceux de Bruniquel ou de Penne, par la richesse de son patrimoine préhistorique et médiéval. C’est également là qu’est né au XIXe siècle, un artisanat très particulier, la broderie à jours d’Angles.
Il nécessite des conditions de conservation très strictes, raison pour laquelle, tout comme pour les grottes de Lascaux ou Chauvet, il a été réalisé un centre d’interprétation avec une réplique de la frise originale. C’est donc ce dernier que nous visiterons (visite guidée).
La forteresse
Bâtie au XIe siècle, ses ruines majestueuses se dressent encore fièrement sur son promontoire 40 m au-dessus de l’Anglin. (visite guidée)
Pour finir, Michel Rideau, archiviste-documentaliste et guide de l’association les Amis d’Angles-sur-l’Anglin, nous mènera à la découverte du village dans ses moindres recoins.
jeudi 28 Le Gué-de-Sciaux et son sanctuaire à Antigny
Cette agglomération secondaire de la cité des Pictons est implantée sur la voie reliant Poitiers à Bourges, de part et d’autre du gué qui lui permet de franchir la Gartempe. Trente ans de recherches archéologiques ont permis d’étudier en particulier un sanctuaire picton, de sa fondation à son abandon.
L’église Notre-Dame d’Antigny
La vallée de la Gartempe est surnommée « la vallée des fresques » en raison des nombreuses églises qui ont conservé leurs peintures murales.
L’église Notre Dame ne fait pas exception avec ses très nombreuses peintures murales principalement gothiques. Nous la visiterons en compagnie de Marie-Claude Chaboisseau.
L’abbaye de Saint-Savin
Fondée sous Charlemagne, au bord de la Gartempe, elle devient rapidement un pôle essentiel de la réforme monastique menée par Saint-Benoit d’Aniane , le second Saint Benoit.
Son abbatiale romane, église-halle aux dimensions exceptionnelles, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle a conservé en quasi-totalité, son ensemble de peintures murales unique au monde et en particulier les 460 m2 de la voûte de sa nef présentant une cinquantaine d’épisodes bibliques.
Visite guidée de ce magnifique édifice qu’André Malraux surnommait la Chapelle Sixtine de l’art roman.
Ensuite , le parcours scénographique libre nous permettra de découvrir les bâtiments monastiques reconstruits après les guerres de religion où un équipement culturel innovant sur le thème des peintures murales prolonge et complète la visite guidée de l’abbatiale.
A nouveau avec Marie-Claude Chaboisseau, nous visiterons cet imposant édifice du XIIe qui abrite l’espace d’archéologie industrielleet l’exposition « Vivre avec les Dieux« présentant le résultat des recherches sur le sanctuaire du Gué-de-Sciaux.
Hébergement en demi-pension et déjeuners des lundi et vendredi
à l’hôtel**-restaurant étonnamment nommé le Chalet fleuri à Chauvigny (25 km à l’est de Poitiers)
déjeuners à l’extérieur
mardi : bar-restaurant l’Arthenaïs(Civaux)
mercredi : restaurant le Donjon de Bacchus (Angles-sur-l’Anglin)
jeudi : restaurant le Patisson (Saint-Savin)
Voyagiste et trajets en autocar 38 places Grand Tourisme
Aurignac est un des hauts lieux de la Préhistoire.
En 1860, les fouilles d’Édouard Lartet à l’abri d’Aurignac permettront d’identifier la plus ancienne culture préhistorique d’Homo sapiens qu’on nommera donc l’Aurignacien.
Mais c’est aussi grâce à ce site, que sera définitivement prouvée l’existence des Hommes préhistoriques, bien plus ancienne que celle calculée à partir de la Bible
Depuis plusieurs années, l’équipe de Mathieu Lejay et Lars Anderson a repris l’étude de ce site majeur en élargissant les recherches à Aurignac II, aux alentours de l’abri. Une campagne de fouilles se déroule actuellement et le matin, Mathieu nous présentera ces sites, leur histoire et le point des recherches.
Pour le déjeuner, nous profiterons de l’aire de pique-nique aménagée à proximité puis nous rejoindrons le musée de l’Aurignacien, soit par une balade sur le sentier de l’abri (1,2 km agrémentés de panneaux explicatifs), soit en voiture en fonction des préférences de chacun ou des conditions météo.
L’après-midi sera consacré à la visite commenté du Musée de l’Aurignacien au pied du village médiéval. Ce musée a évolué depuis notre visite de 2015.
De plus il présente cet été une exposition temporaire L’origine de l’Homme du mythe à la réalité qui nous permettra également d’en apprendre davantage sur Édouard Lartet et les décennies d’âpres débats qui ont abouti à la reconnaissance de la Préhistoire.
À l’issue de notre assemblée générale, cette visioconférence nous a été proposée par Nicolas Poirier. Ce thème a été abordé à partir d’exemples régionaux.
Nous ne pouvons que conseiller à ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller voir cette superbe exposition qui se terminera le 27 décembre prochain : toutes les précautions sanitaires sont bien respectées au Musée Saint-Raymond.
Excursion du dimanche 11 octobre 2020
A l’occasion des 1 600 ans de l’arrivée des Wisigoths à Toulouse, le musée St-Raymond leur consacre une remarquable exposition. Grâce à plus de 250 objets exceptionnels et aux plus récentes recherches tant historiques qu’archéologiques, c’est un tout autre regard qui est porté sur ce peuple dit « barbare » installé en 419 par l’Empire romain dans le Sud-Ouest de la Gaule et dont le « royaume de Toulouse» s’est étendu durant un siècle de la Loire au sud de l’Espagne.
Nous ne pouvons que conseiller à ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’aller voir cette superbe exposition qui se terminera le 27 décembre prochain : toutes les précautions sanitaires sont bien respectées au Musée Saint-Raymond.
Nous avons eu la chance de la visiter en compagnie de Claudine Jacquet, attachée de conservation au MSR & co-commissaire de l’exposition que nous avons eu l’occasion d’apprécier à plusieurs reprises lors d’autres visites.
Nous n’avons malheureusement pas pu, contrairement à ce qui avait été prévu pour le printemps dernier, aller ensuite à la découverte des lieux wisigothiques de Toulouse.
Ce n’est pas l’envie qui nous manque de nous retrouver pour nos excursions et voyages. Nous les reprendrons dès que la situation sanitaire le permettra.
Excursions Elles sont soumises aux conditions sanitaires mises en place par les lieux et les structures qui nous accueillent.
Les obligations telles que pass sanitaire, port du masque, etc. sont indiquées sur la fiche d’information et d’inscription de l’excursion.
Les participants s’engagent à les respecter ainsi que les mesures de covoiturage s’il y a lieu et aussi à informer l’association en cas de Covid 19 dans la semaine suivant la sortie, en retournant le bulletin d’inscription dûment signé ou en le remettant au plus tard au début de la sortie.
Covoiturage Pour mémoire, c’est notre mode habituel de déplacement lors des sorties.
Il ne peut se faire que sur la base du volontariat des conducteurs comme des passagers et dans le respect des précautions suivantes.
— 4 personnes par véhicule au maximum
— port du masque pour tous pendant tout le trajet
— fenêtres du véhicule ouvertes si les conditions le permettent
ou régulièrement ouvertes pendant le trajet pour un renouvellement de l’air de l’habitacle
— désinfection des poignées extérieures et intérieures
Voyage annuel
Mêmes conditions que pour les excursions.
La faisabilité de notre traditionnel voyage d’automne 2021 est à l’étude.
Nous souhaiterions mettre le cap sur la très riche région de Chauvigny (25 km à l’est de Poitiers) :
cité et chateaux médiévaux, musées archéologiques, grottes préhistoriques, agglomération gallo-romaine, nécropole mérovingienne , etc.
Comme promis, nous retournons à Cahors pour visiter en compagnie de Laure Courget, directrice du service du patrimoine de la ville, l’ensemble cathédral.
Le cœur de l’agglomération cadurcienne se trouve toujours sur la grande presqu’île formée par le Lot où les Romains fondèrent Divona, capitale de la cité des Cadurques et où la ville médiévale est toujours parfaitement visible comme en atteste la photo en tête d’article.
Laure Courget, directrice du service du patrimoine de la ville, nous a entraîné du Pont Valentré vers la ville médiévale en passant par l’amphithéâtre romain, nous présentant au travers des monuments et batisses, les grandes lignes de l’histoire de Cahors et la façon dont elle se donne à voir.
Après le déjeuner, nous avons déambulé dans les rues à la rencontre des chantiers terminés ou en cours qui permettent progressivement de revitaliser le centre-ville ancien.
La démarche mise progressivement en place depuis une vingtaine d’années permet de concevoir des réhabilitations d’immeubles médiévaux en s’appuyant sur une étude préalable d’archéologie du bâti et des projets établis en accompagnant avec les propriétaires tant sur le plan technique et culturel que financier.
Il est saisissant de constater combien les travaux de la fin du XIXe et du XXe siècle ont occasionné plus de dégats, de ruines, d’insalubrité que tous les siècles précédents et contribué à la création de taudis et à la paupérisation de ces quartiers.
Le Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur de la ville a pour vocation de faire progressivement de ce cœur de ville , le quartier central de l’agglomération cadurcienne du XXIe siècle vivant et retrouvant sa mixité sociale.
Cette journée à la découverte des immeubles médiévaux et des chantiers de rénovation a été tellement passionnante et riche que nous avons remis au mois de février 2020, la visite de l’ensemble cathédral dont on a célébré en 2019 les 900 ans de la construction de la cathédrale. déjeuner au restaurant La Chartreuse
La punta de Campumoru : visite de la tour génoise et de son exposition sur l’histoire des tours génoises et des incursions barbaresques. Ensuite, petite balade sur le sentier littoral autour du promontoire.installation à
mardi 8 le site de Basi (Serra-di-Ferro) en cours de fouilles.
Thomas Perrin qui en a repris l’étude, nous présentera ce site, le plus vieux de Corse. Son intérêt est majeur pour la connaissance du peuplement de l’île comme de celle de la néolithisation de la Méditerranée occidentale.
Sa situation est aussi exceptionnelle comme en atteste la photo en tête d’article.
Filitosa, célèbre surtout pour ses statues-menhirs, est un haut lieu de la préhistoire corse et a été occupé durant tout le Néolithique et la Protohistoire.
Il est constitué entre autres, de plusieurs complexes monumentaux ainsi que d’une enceinte cyclopéenne. Le matériel issu des fouilles est présenté dans le musée de site inauguré en 2016. C’est Joseph Cesari, conservateur général honoraire du patrimoine qui nous fera découvrir dans tous ses aspects.
Sur la route du retour, il nous mènera au casteddu di Cuntorba, site fortifié de l’Âge du Bronze.
Dîner en compagnie de Laurent Sévègnes, conservateur régional de l’archéologie de Corse qui nous présentera ensuite l’actualité archéologique de l’Île de Beauté.
mercredi 9
journée à Sartène en compagnie de Laurence Pinet, conservatrice du
qu’elle nous fera visiter le matin.
Elle nous accompagnera l’après-midi sur les sites mégalithiques du Pianu de Cauria .
— dolmen de Fontanaccia
— alignements de Renaghju et d’I Stantari
Nous prendrons aussi un moment dans la journée, pour flâner à la découverte de Sartène, la plus corse des villes corses.
jeudi 10
Cap sur l’Alta Rocca pour la visite en compagnie de sa conservatrice, Janine de Lanfranchi, du musée de l’Alta Roccaà Lévie , dont les collections exposées illustrent l’histoire et la vie quotidienne des populations de l’Alta Rocca depuis le VIIIe millénaire avant notre ère jusqu’au Moyen Âge.
Grande balade ensuite, au cœur d’une splendide forêt méditerranéenne à la découverte des sites du Pianu de Levie avec Chantal de Peretti
Cucuruzzu est un casteddu [village fortifié] de l’Age du Bronze.
Le casteddu de Capula lui, est médiéval, siège de la seigneurerie des Biancolacci.
est en activité du Ir au IIIe siècle après. J.-C. et interprétée comme une villa maritime, depuis les récentes fouilles dirigées par Gaël Brkojewitsch qui nous présentera ce site antique de premier ordre. Vu son implantation de plus de 3 000 m2 à l’extrème sud de l’île, ce domaine devait avoir une importance dans le contrôle des Bouches de Bonifacio, dans l’exploitation des carrières de granit et dans la commercialisation de ce materiau fort apprécié dans l’Empire romain. Nous aurons la chance inespérée de la visiter pendant la campagne annuelle de fouilles.
Dominant la plaine languedocienne, cet oppidum est un des plus célèbres du Midi de la France, connu depuis le milieu du XIXe siècle. Les fouilles menées jusque dans les années soixante, ont permis de mettre à jour, sur le sommet de la colline, une vaste agglomération aux ruines bien conservées et un très riche matériel archéologique présenté dans le musée du site.
Ce qui est frappant ici, c’est, comme l’écrit Philippe Boissinot qui a repris depuis 2017, l’étude de ce site majeur avec les techniques et les problématiques de notre XXIe siècle, la coexistence de constructions et d’objets qui se réfèrent à différentes civilisations, àla fois dans le temps et dans l’espace. On y voit en effet des vestiges qui relèvent des mondes grec, celte, ibère et romain. Enserune constitue un de ces melting- pots qui traduit, non pas l’univers froid des identités culturelles repliées sur elles-mêmes, mais celui d’espaces et de populations connectés dans ce monde dejà globalisé de la Méditerranée antique. Cela se traduit, non seulement par un arrivage de produits très variés, mais aussi par un syncrétisme culturel, donc des innovations qui soulignent le dynamisme de cette région et de cette agglomération en particulier – une « leçon » pour nous aujourd’hui.
Philippe Boissinot nous a accueilli sur son chantier de fouilles, sur les pentes de l’oppidum où ses campagnes de prospection ont permis de démontrer que ce site s’étendait tout autour du promontoire et formait une agglomération qui a fluctué avec le temps jusqu’à occuper plus de 30 hectares.Intéressante visite du site « classique » et le musée de l’oppidum, dernière occasion de le voir dans son état actuel, avant sa fermeture pour le grand chantier de réaménagement qu’il va connaître.
Outre l’exceptionnelle richesse archéologique, ce site est également remarquable par son panorama : les Cévennes au nord, les Pyrénées au sud et la plaine languedocienne qui s’étale à l’est jusqu’au littoral méditerranéen.
C’est aussi le meilleur point d’observation de l’étang de Montady dont le réseau principal de drainage a été réalisé au XIIIe siècle assainissant et rendant cultivables 425 hectares de marais.
déjeuner au restaurant le O'33
à Nissan-lès-Ensérune
Nos sorties nous ont souvent conduits en Dordogne et plus particulièrement dans la vallée de la Vézère, mais toujours à la découverte des sites et grottes ornées occupés par notre humanité alors que cette région fut antérieurement habitée par les Néandertals. Ces sites préhistoriques du Paléolithique moyen, sont nombreux en Dordogne et s’ils sont moins spectaculaires et peut-être, moins célèbres que les sites et grottes ornées de leurs successeurs, ils n’en sont pas moins passionnants.
Le matin, Brad Gravina qui co-dirige avec Emmanuel Discamps, la reprise des fouilles du Moustier, nous a présenté ce site majeur du Paléolithique moyen où fut identifié le « Moustérien » au XIXe siècle et dont l’étude est régulièrement reprise depuis, par les générations successives de préhistoriens.
L’après-midi, avec Alain Turcq, c’est à la grotte du Roc-de-Marsal à Campagne que nous avons découverte. Tout aussi importante, mais moins connue que Le Moustier, elle a par ailleurs, livré le squelette complet d’un enfant néandertalien d’environ 3 ans, visible au Musée National de Préhistoire des Eyzies. Vous pourrez en apprendre plus sur cette découverte en lisant l’article d’Alain publié en 1989 dans Paléo et disponible sur Persée Le squelette de l’enfant du Roc-de-Marsal. Les données de la fouille.
Chacune de deux visites nous ont permis de voir l’évolution de l’archéologie préhistorique et de ses méthodes depuis son origine.
Organisée grâce à l’association Adichats, cette journée nous a ené à la découverte des différents patrimoines qu’elle contribue à restaurer et faire vivre depuis plus de 35 ans. Nous avons aussi découvert sa démarche patrimoniale originale qui fait de l’histoire et des différents patrimoines, les principaux vecteurs de la création et du maintien des liens sociaux sur son territoire (cf son site Internet en cliquant sur Adichats)
Le matin, Laura Soulard nous a passionné en nous présentant l’exceptionnel ensemble des Casterasses, mottes castrales à Cabanac-et-Villagrains dont elle dirige les fouilles.
L’après-midi, à Villandraut, nous avons visité le palais forteresse qui fut construit au XIVe pour le pape Clément V, premier des papes d’Avignon, originaire du lieu.
une conférence ouverte à tous
le 16 mars 2019 à 17 h précises
Sandra Péré-Noguès, maître de conférences (université Toulouse2 Jean Jaurès, TRACES), s’intéresse depuis longtemps aux pionniers de l’archéologie et co-dirige actuellement avec Noël Coye, un PCR (projet collectif de recherche) autour d’Émile Cartaihac.
Toulousain depuis l’adolescence, il participa activement à vingt ans, en 1865 à la création de la galerie de préhistoire du Muséum de Toulouse (la première en Europe voire au monde) dont il constitua une partie des collections. Il fut tout au long d’une passionnante carrière, un scientifique pragmatique et curieux et l’ un des premiers et plus actifs promoteurs de l’archéologie préhistorique.
Sandra nous guidera sur ses traces et nous montrera comment l’étude des fragments d’une carrière peut mener à l’histoire de l’archéologie préhistorique. Vous pouvez retrouver la biographie d’Emile Cartailhac, l’ensemble de ses archives et l’exposition virtuelle du voyage qu’il fit en Grèce en 1896 sur le site
Cette journée, conçue avec l’équipe du Musée Saint-Raymond, que nous remercions chaleureusement, nous a permis une double approche, muséographique et de terrain des origines de Toulouse et de sa région.
Claudine Jacquet nous a présenté la nouvelle scénographie du second étage du musée dédié à Tolosa.
D’abord agglomération de sites majeurs constituant la capitale préromaine des Tolosates, Tolosa devient une des plus grandes villes de l’Occident romain et veille sur la romanité à l’extrême Occident de la province de Narbonnaise. Les données de l’archéologie préventive de ces trente dernières années ont considérablement enrichi nos connaissances tout en posant de nouvelles questions.
Mathieu Scapin nous a conduit dans le quartier d’Ancely-Purpan où deux monuments attestent de l’existence d’une agglomération secondaire ou d’un sanctuaire rural aux portes de Tolosa :
un amphithéâtre aux techniques de construction bien particulières, visite passionnante malgré des conditions météo quelque peu pluvieuses et venteuses
une piscine de thermes (natatio), conservée dans les caves de la cité d’Ancely et qui a ébahi tous les participants.
Thomas Bert, chargé de mission de la ville de Gaillac, toute nouvelle labellisée Ville d’Art et d’Histoire, nous a accueilli toute la journée pour une très belle découverte du cœur ancien de la ville et de l’exceptionnelle exposition temporaire d’art chinois du musée des Beaux Arts.
Dans le centre ancien de la ville
au Musée des Beaux Arts, l’exposition temporaire qui présente 140 œuvres d’art des lettrés chinois à la cour impériale de la dynastie Quing à la République prétées exceptionnellement par le Musée d’Art de Pékin.
Pique-nique dans le très agréable et vivant parc de Foucaud
Bastide médiévale, comme son nom l’indique, Villeneuve-sur-Lot a commencé son histoire dès l’Antiquité.
Excisum
Cette agglomération antique du Ir et IIe siècle doit sa prospérité à sa situation au carrefour des voies antiques reliant Burdigala (Bordeaux) à Divona (Cahors) et de Lugdunum Convinarum (St-Bertrand-de-Comminges) à Vesuna (Périgueux) comme en attestent la fameuse table de Peutinger et l’Itinéraire d’Antonin.Des fouilles récentes, comme celles du sanctuaire menées par Alain Bouet (Ausonius) et la création d’un espace archéologique ont permis de re-documenter et présenter ce très intéressant site.
déjeuner au restaurant
&
« les règles du jeu »
de Chema Madoz
Visite guidée du musée de Gajac, musée d’art (XVIe-XXe s.) qui présente entre autres, des œuvres de Piranese et de son exposition temporaire consacrée à l’œuvre de Chema Madoz, photographe contemporain que vous pouvez découvrir sur son site d’artiste.
Plus d’infos sur le site des
À cheval sur le Lot, Villeneuve est une bastide fondée en 1264 autour d’un acte de paréage entre Alphonse de Poitiers et la puissante abbaye bénédictine d’Eysses. Seule la partie construite en rive droite adopte un plan régulier organisé tant sur la place que sur les axes de la rue de Paris et de la rue de Casseneuil. La partie gauche accueillait les artisans et les jardins, nous en apprendrons plus en suivant notre guide pour finir cette journée villeneuvoise.
Merci à Marie Lemaréchal du Pôle mémoire du service Patrimoine de Villeneuve qui nous a concocté ce programme.
une conférence ouverte à tous
le 17 mars 2018 à 17 h précises
Jessie Cauliez, préhistorienne, chargée de recherches au CNRS (TRACES-Toulouse)
travaille sur les premières sociétés agro-pastorales de la Méditerranée nord occidentale, de la Corne de l’Afrique et de Afrique australe.
Sa brillante présentation des travaux sur les premiers éleveurs de la Corne de l’Afrique, dans le bassin du Gobaad en République de Djibouti a passionné tout l’auditoire.
En cette année inaugurale de la nouvelle réplique de Lascaux, le PIP en collaboration avec le musée d’Altamira et d’autres partenaires, propose une immersion dans l’univers des fac-similés, physiques ou virtuels, des grottes ornées ainsi qu’une approche historique des procédés de relevé ainsi que les nombreuses technologies innovantes et les savoir-faire techniques et artistiques qui participent à la création des fac-similés. C’est aussi l’occasion de mesurer l’apport des nouvelles technologies et des ressources virtuelles dans les domaines de la recherche, de la conservation et de la médiation.
Nous avons eu le plaisir de visiter cette exposition en compagnie de Noël Coye, chef de projet médiation scientifique et développement international du PIP et membre permanent du laboratoire TRACES de l’université Toulouse Jean Jaurès.
Notre voyage d’automne nous a conduit en Bourgogne du Sud où villes et villages se lovent dans une très belle campagne où alternent paturages et vignobles, séparés par des monts boisés. Le patrimoine médiéval et tout particulièrement roman y est particulièrement riche grâce à Cluny, mais pas seulement.
dimanche 22
trajet Montauban-Tournus
halte méridienne à Lezoux pour la visite guidée du musée archéologiquedédié à cet autre grand centre de production de la sigillée.
arrivée pour dîner à Tournus.
lundi 23
Cluny, matin l’abbaye, très intéressante visite avec Claire Matrat de Visit-Cluny
qui en plus, met avec beaucoup d’habilité, les outils technologiques les plus innovants au service de la compréhension de ce patrimoine en grande partie disparu.
après-midi
Excellents moments, avec Jean-Denis Salvèque et Jean-Luc Maréchal du Centre d’Études Clunisiennes, qui, chacun à sa manière, nous ont permis de découvrir les joyaux cachés de Cluny, que sont la Maison des Dragons, la Maison des échevins et au 20 rue des Merles, la plus vieille maison datée de France (1091) enchassée dans celle que l’on voit.
On peut suivre et aider leurs actions et celles de 7 autres associations qui œuvrent pour le patrimoine clunisois grâce au Fonds de dotation Cluny .
après-midi
Les carrières de la Lie à La Roche-Vineuse
Cette carrière est unique en Europe, car elle a été exploitée en continuité de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle et réunit exploitation à ciel ouvert et en cavité. Le site d’extraction des sarcophages est vraiment exceptionnel.
Jean Tissier, président de l’association qui s’est donné pour mission depuis 1995 de protéger, aménager, étudier et faire connaître le site archéologique des carrières de la Lie, nous les a remarquablement faites découvrir et a partagé sa passion avec nous.
Saint-Gengoux-le-National
rattachée au territoire de l’abbaye de Cluny moins de 20 ans après la fondation de cette dernière dont elle fut un doyenné, cette petite cité médiévale fut également importante pour l’implantation du roi de France en Bourgogne méridionale. Sa structure et nombre d’édifices ont conservé la mémoire de cette riche histoire. Elle a aussi pour particularité d’être habitée par les jouvenceaux et jouvencelles et de posséder une rue et une ruette pavées d’andouilles.
Ce fut également l’occasion de découvrir la peu commune (et amusante) légende de Saint Gengoux, « martyr de la foi conjugale » que nous vous invitons à découvrir au travers les vies de saint Gengoul de Monique Goullet (LAMOP, CNRS-Sorbonne)
mercredi 25
matin Le château de Lourdon, château des abbés de Cluny, à Lournand qui a conservé un rarissime jeu de paume. Nous avons mesuré avec Dominique Bénuard, président de l’association Castrum Lordo l’ampleur (voire la démesure) du site et de l’ouvrage entrepris pour le dégager de la végétation, le préserver et le mettre en valeur.
L’association fait partie du Fonds de dotation Cluny.
après-midi La Chapelle des Moines et ses exceptionnelles fresques à Berzé-la-Ville
en compagnie d’Agnès Loubeyre, guide-conférencière indépendante
La forteresse de Berzé-le-Chatel C’est dans un cadre magnifique baigné dans la lumière d’une belle fin de journée d’automne, qu’un jeune « chevalier » nous a accueilli pour une visite ludique menée avec fougue et enthousiasme : démonstration d’armes médiéviales et dégustation du vin de la propriété étaient au rendez-vous.
jeudi 26
matin Chapaize St-Martin, seul reste d’un prieuré bénédictin est un très bel exemple d’église remontant au 1r âge roman.
de la Préhistoire récente au Moyen Âge,
dans le bassin de l’Aveyron à l’est de Rodez
Roquemissou
(Montrozier, 12)
Visite du site en cours de fouilles
en compagnie de Thomas Perrin (CNRS-TRACES)
Partiellement fouillé dans les années 80 par P.-M. Blanquet, ce site offre une succession de niveaux qui vont de l’extrême fin du Paléolithique à la fin du Néolithique. Il présente en particulier une séquence de 3 millénaires, grâce à laquelle Thomas Perrin espère faire progresser les connaissances sur les interactions entre premiers paysans et derniers chasseurs à l’intérieur des terres.
Deux vidéos vous permettront de mieux connaître ce site et de suivre les recherches archéologique.
Églises fortifiées et forts villageois
de Sainte-Radegonde
Visites en compagnie de Diane Joy (service patrimoine de l’agglomération du Grand Rodez)
La commune de Sainte-Radegonde a conservé deux exceptionnelles églises fortifiées avec les vestiges de leurs forts villageois : l’église paroissiale, Ste Radegonde et l’église St-Jacques à Inières.
Un très intéressant complément à notre visite de St-Jean-d’Alcas
en octobre dernier.
Nos sorties dominicales nous ont déjà entrainés en vallée du Vicdessos, à la découverte de son patrimoine préhistorique (grotte de Niaux) ou médiéval (château de Montréal-de-Sos).
Jean-Noël Lamiable, hôte passionnant et passionné nous a mené cette fois-ci, à la découverte des traces laissées par le pastoralisme et l’exploitation du fer.
comme en témoigne la photo en en-tête. Un excellent endroit pour parler de l’exploitation du fer à la mine du Rancier (bibliographie en bas de page) et comprendre le site du château de Montréal-de-Sos. La publication des 16 années de recherches archéologiques qui lui ont été consacrées est en cours et fait l’objet d’une souscription.
Petite halte pour découvrir le très particulier monument aux morts de Capoulet fait à partir d’une sculpture de Bourdelle représentant la guerre sous la forme de trois figures : la Peur, la Souffance et la Mort.
Ce monument est né de la volonté de Paul Voivenel, neuropsychiatre, écrivain et maire de la commune, profondément marqué par la Grande Guerre.
Pour terminer, démonstration du travail du fer à la forge « catalane » des Forges de Pyréne à Montgailhard.
brève bibliographie sur la mine du Rancier :
René Garmy, Il était une mine… (roman)
Paris : Éditions sociales internationales , 1936
René Garmy, La « Mine aux Mineurs » de Rancié (1789-1848) Paris, Montchrestien, 2e édition, 1970
Henri Rouzaud, Histoire d’une mine aux mineurs
Toulouse, Ed. Privat, 1908
à noter que Le Barry, Maison des patrimoines à Auzat,
consacre ses 3 salles d’exposition à tous les thèmes abordés lors de cette sortie et bien d’autres. Elle propose de nombreuses animations dont des balades culturelles au Rancier.
Notre présidente, Marie-Pierre Coustures (Université Jean-Jaurès de Toulouse) et sa collègue Caroline Robion-Brunner (CNRS) nous présenteront leurs travaux sur la production du fer en pays Bassar.
Le pays Bassar est une des principales régions sidérurgiques d’Afrique de l’Ouest. Grâce aux travaux de l’archéologue américain Philippe de Barros (1983, 1985, 1986), ce district métallurgique est connu pour avoir produit du fer dès 400 ans avant notre ère. A partir du 14ème siècle de notre ère, son activité s’intensifie pour cesser au début du 20ème siècle.
Les recherches menées dans le cadre du projet SIDERENT (Sidérurgie et Environnement au Togo), financé par l’Agence Française de la Recherche (ANR) et dirigé par Caroline Robion-Brunner depuis 2013, ont mis en évidence une diversité des techniques mises en œuvre pour transformer le minerai en métal et une histoire des populations impliquées dans les activités sidérurgiques complexe.
La quantité de fer produite durant les dernières décennies excédait la consommation locale. Durant cette période, les métallurgistes mettent en place une sectorisation géographique de la chaîne opératoire : les villageois de Dimuri se spécialisent dans le charbonnage ; autour de Bandjeli et au nord de Bassar, les métallurgistes extraient et réduisent le minerai ; le fer est transformé par les forgerons de Bitchabe et des alentours, ainsi qu’au sud de Bassar. Les techniques d’épuration de la loupe de fer brut ont été retranscrites et analysées par l’ethnologue Stéphan Dugast (1986). Elles se révèlent originales et complexes.
Une session expérimentale in situ a été organisée en février 2016 dans le village de Bitchabé. Les participants à cette expérience, descendants de forgeron, n’avaient jamais pratiqué cette opération d’épuration. Sous les conseils des anciens, ils ont reconstitué au mieux les gestes et les outils nécessaires pour forger des préformes en fer. Cette activité ancestrale très importante dans l’économie locale ancienne, abandonnée depuis environ un siècle, a fait l’objet d’un film documentaire en cours de montage à l’Ecole Supérieure d’Audio-Visuel de Toulouse.