Voyage d’automne du 23 au 27 octobre 2023,
reporté à 2024, faute d’un nombre suffisant de participants
La Puisaye est un des pays bourguignons à cheval sur trois départements. Il s’étend entre les vallées de l’Yonne et de la Loire au niveau d’Auxerre et de Cosne/Loire sans toutefois les atteindre. Ses collines sont couvertes de forêts et de bocage et leur sous-sol renferme de nombreuses richesses minérales qui ont profondément marqué son histoire et son patrimoine jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi le pays natal et d’enfance heureuse de Colette dont elle fit un thème récurrent de son œuvre littéraire.
Lundi 23
trajet Montauban—Clamecy
Si la Puisaye est d’une grande richesse naturelle et culturelle, son infrastructure hotellière est très limitée, raison pour laquelle nous poserons nos valises juste à côté, à Clamecy, charmante cité médiévale du Haut-Nivernais, patrie des flotteurs de bois.
Nous visiterons chaque jour une des plus remarquables églises peintes de la Puisaye en fonction de leur proximité géographique avec les autres lieux visités et non du thème ou de la chronologie.
Mardi 24 — le minerai de fer
En Puisaye, ce minerai sous différentes formes (blocs d’hématite rouge, nodules de limonite et grès ferrugineux) est en grande quantité et facile d’accès. C’est donc dès l’époque gauloise puis principalement à l’époque romaine qu’il fut exploité dans des bas-fourneaux. Les principaux vestiges en sont des buttes de scories et autres résidus dénommées ferrier. On en dénombre plus de 2 500 en Puisaye.
Le Ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye
Ici, le terme ferrier désigne une zone de 30 hectares au milieu de la forêt ce qui en fait un des deux plus grands de France avec celui des Martys dans la Montagne noire. Il est classé Monument Historique. Nous l’arpenterons en compagnie de François Girard, président de l’association qui le fait vivre .
L’église St-Roch de Louesme
Sur la route de La-Ferté-Loupière, nous nous arrêterons pour visiter cette église typiquement poyaudine (relative à la Puisaye) construite au début du XIIIe s. et reprise au XVIe.
L’église St-Germain de La-Ferté-Loupière
La Ferté-Loupière fut un village déserté et c’est au moment de sa reconstruction et de son repeuplement à la fin du XVe siècle que le seigneur local commanda les peintures de l’église. Parmi elles, une des rares danses macabres conservées en France et même en Europe. En effet ce genre se répend après la Grande Peste du XIVe s. mais l’église catholique dans les siècles suivants ne va guère l’apprécier et en détruire une grande quantité. Outre sa rareté, elle est exceptionnelle par ses dimensions (25 m) et son état de conservation.
Mercredi 25 — ocres & argile potière
C’est la présence d’une argile aux qualités bien particulières qui a permis le développement de l’artisanat potier et la renommée des Grès de la Puisaye.
Dynastie potière (12 générations, 52 potiers de la même lignée) dont les origines remontent à 1595, les Cagnat devenus Solano ont su conserver et transmettre les gestes et secrets de leur savoir-faire tout en restant innovants et dynamiques. Leur entreprise est toujours sur le même site depuis le XVIIIe s. mais a diversifié ses activités avec l’exploitation et la commercialisation des ocres préparés à l’ancienne et des argiles potières. Elle est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant »
La carrière des Beaux Arts à St-Amand-en-Puisaye
Dernière carrière d’ocre de Puisaye, et une des rares restant en France, on y exploite principalement les ocres et l’hématite.
La poterie de la Bâtisse à Moutier-en-Puisaye
Fondée au XVIIIe s. son vieil atelier a été conservé et est toujours en fonctionnement avec le travail des potières au quotidien : le pétrissage de la terre, le tournage, l’émaillage à la louche, l’enfournement et le défournement des pièces transformées par le feu. Chargé d’histoire et témoin d’un savoir-faire ancestral, ce lieu regorge de souvenirs d’époque et d’outils qui ont jalonné les différentes générations de potiers.
L’église St-Pierre de Moutier-en-Puisaye
C’est une des toutes premières églises à avoir été ornée par les peintres itinérants qui vont œuvrer pendant trois siècles en Puisaye à la demande des seigneurs locaux en utilisant les ocres du cru.
Elle présente un des plus grands ensembles de Bourgogne avec une vie du Christ de la fin du XIIe s. et pour la fin du XIIIe, une procession, la Genèse, la vie de Saint Jean-Baptiste et le déluge. Des peintures ultérieures (jusqu’au XVIIe s.) ornent le chœur et les chapelles latérales.
Jeudi 26 — le grès ferrugineux, matériau de construction
Au cœur de la forêt et sur l’emplacement d’une ancienne carrière de grès ferriguneux, il nous faudra pratiquement toute la journée pour faire le tour du chantier médiéval de Guédelon. Ce projet un peu fou de bâtir un château comme sous Philippe Auguste, (1r tiers du XIIIe s.) a débuté en 1996 et a permis de recréer in situ les procédés de construction et l’organisation d’un chantier de construction.
C’est une véritable aventure d’archéologie expérimentale que les chroniqueurs postés au château et au moulin ainsi que les « œuvriers » et « œuvrières » des différents corps de métier nous ferons partager.
Nous terminerons notre découverte des peintures murales des églises de Puisaye à St-Fargeaud, avec celles du XVIe siècle de la chapelle Sainte-Anne . Ici ce sont l’œuvre de peintres de cour dont la palette de couleur se diversifie avec le bleu et le vert grâce à des pigments venus d’ailleurs. En ce début de Renaissance, ce sont également de nouvelles techniques picturales qui sont utilisées.
Vendredi 27 — la pierre de taille
L’ excellente qualité de la pierre de taille de Forterre a fait qu’elle a été utilisée non seulement dans la région mais aussi pour la construction des monuments (Opéra Garnier par exemple) et immeubles haussmanniens du Paris du Second Empire.
Nous visiterons la remarquable carrière souterraine d’Aubigny à Taingy (89) d’où elle fut tirée jusque dans les années 1950 et nous devrions pouvoir nous initier à la taille de pierre.
Trajet de retour vers Montauban.
Voyagiste et trajets en autocar grand tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
Les restaurants pour les déjeuners
lundi | Bessines-sur-Gartempe | le Bellevue |
mardi | Tannerre-en-Puisaye | Au Coup d’Frein |
mercredi | St-Amand-en-Puisaye | |
jeudi | Guédelon | au Pain sur la planche ou au Mistembec |
vendredi | Thou (45) | Le Cheval blanc |