le samedi 16 décembre 2023
Le matin : visite guidée du cœur de ville
Découverte du centre historique d’Auch, capitale de la Gascogne, mais aussi ancienne cité gallo-romaine, devenue siège du comté d’Armagnac et de l’archidiocèse. De l’escalier monumental à la cathédrale, en passant par la tour d’Armagnac, les pousterles, les fortifications médiévales, la maison Henri IV, etc. , nous avons fait connaissance au fil des rues avec l’histoire et l’architecture de la ville !
Après-midi. Le musée des Jacobins d’Auch, devenu musée des Amériques , possède la deuxième plus importante collection précolombienne de France et a été labellisé Pôle national de référence en art précolombien et art sacré latino-américain.
Visite guidée des incontournable des collections permanentes puis focus sur des collections précolombiennes dont on peut en particulier admirer une exceptionnelle série de tableaux sacrés en plume,
Puis visite de l’exposition temporaire Le mystère VICUS : les esprits de la Terre.
Nous avons passé de très bons moments avec Elsa Brissonneau guide-confériencière du Pays d’art et d’histoire du Grand Auch Cœur de Gascogne qui a assuré ces visites guidées.
Voyage d’automne du 23 au 27 octobre 2023, reporté à 2024, faute d’un nombre suffisant de participants
La Puisaye est un des pays bourguignons à cheval sur trois départements. Il s’étend entre les vallées de l’Yonne et de la Loire au niveau d’Auxerre et de Cosne/Loire sans toutefois les atteindre. Ses collines sont couvertes de forêts et de bocage et leur sous-sol renferme de nombreuses richesses minérales qui ont profondément marqué son histoire et son patrimoine jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi le pays natal et d’enfance heureuse de Colette dont elle fit un thème récurrent de son œuvre littéraire.
Lundi 23
trajet Montauban—Clamecy
Si la Puisaye est d’une grande richesse naturelle et culturelle, son infrastructure hotellière est très limitée, raison pour laquelle nous poserons nos valises juste à côté, à Clamecy, charmante cité médiévale du Haut-Nivernais, patrie des flotteurs de bois.
Nous visiterons chaque jour une des plus remarquables églises peintes de la Puisaye en fonction de leur proximité géographique avec les autres lieux visités et non du thème ou de la chronologie.
Mardi 24 — le minerai de fer En Puisaye, ce minerai sous différentes formes (blocs d’hématite rouge, nodules de limonite et grès ferrugineux) est en grande quantité et facile d’accès. C’est donc dès l’époque gauloise puis principalement à l’époque romaine qu’il fut exploité dans des bas-fourneaux. Les principaux vestiges en sont des buttes de scories et autres résidus dénommées ferrier. On en dénombre plus de 2 500 en Puisaye.
Ici, le terme ferrier désigne une zone de 30 hectares au milieu de la forêt ce qui en fait un des deux plus grands de France avec celui des Martys dans la Montagne noire. Il est classé Monument Historique. Nous l’arpenterons en compagnie de François Girard, président de l’association qui le fait vivre .
L’église St-Roch de Louesme Sur la route de La-Ferté-Loupière, nous nous arrêterons pour visiter cette église typiquement poyaudine (relative à la Puisaye) construite au début du XIIIe s. et reprise au XVIe.
La Ferté-Loupière fut un village déserté et c’est au moment de sa reconstruction et de son repeuplement à la fin du XVe siècle que le seigneur local commanda les peintures de l’église. Parmi elles, une des rares danses macabres conservées en France et même en Europe. En effet ce genre se répend après la Grande Peste du XIVe s. mais l’église catholique dans les siècles suivants ne va guère l’apprécier et en détruire une grande quantité. Outre sa rareté, elle est exceptionnelle par ses dimensions (25 m) et son état de conservation.
Mercredi 25 — ocres & argile potière C’est la présence d’une argile aux qualités bien particulières qui a permis le développement de l’artisanat potier et la renommée des Grès de la Puisaye.
Dynastie potière (12 générations, 52 potiers de la même lignée) dont les origines remontent à 1595, les Cagnat devenus Solano ont su conserver et transmettre les gestes et secrets de leur savoir-faire tout en restant innovants et dynamiques. Leur entreprise est toujours sur le même site depuis le XVIIIe s. mais a diversifié ses activités avec l’exploitation et la commercialisation des ocres préparés à l’ancienne et des argiles potières. Elle est labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant »
La carrière des Beaux Arts à St-Amand-en-Puisaye Dernière carrière d’ocre de Puisaye, et une des rares restant en France, on y exploite principalement les ocres et l’hématite.
La poterie de la Bâtisse à Moutier-en-Puisaye Fondée au XVIIIe s. son vieil atelier a été conservé et est toujours en fonctionnement avec le travail des potières au quotidien : le pétrissage de la terre, le tournage, l’émaillage à la louche, l’enfournement et le défournement des pièces transformées par le feu. Chargé d’histoire et témoin d’un savoir-faire ancestral, ce lieu regorge de souvenirs d’époque et d’outils qui ont jalonné les différentes générations de potiers.
C’est une des toutes premières églises à avoir été ornée par les peintres itinérants qui vont œuvrer pendant trois siècles en Puisaye à la demande des seigneurs locaux en utilisant les ocres du cru.
Elle présente un des plus grands ensembles de Bourgogne avec une vie du Christ de la fin du XIIe s. et pour la fin du XIIIe, une procession, la Genèse, la vie de Saint Jean-Baptiste et le déluge. Des peintures ultérieures (jusqu’au XVIIe s.) ornent le chœur et les chapelles latérales.
Jeudi 26 — le grès ferrugineux, matériau de construction
Au cœur de la forêt et sur l’emplacement d’une ancienne carrière de grès ferriguneux, il nous faudra pratiquement toute la journée pour faire le tour du chantier médiéval de Guédelon. Ce projet un peu fou de bâtir un château comme sous Philippe Auguste, (1r tiers du XIIIe s.) a débuté en 1996 et a permis de recréer in situ les procédés de construction et l’organisation d’un chantier de construction.
C’est une véritable aventure d’archéologie expérimentale que les chroniqueurs postés au château et au moulin ainsi que les « œuvriers » et « œuvrières » des différents corps de métier nous ferons partager.
Nous terminerons notre découverte des peintures murales des églises de Puisaye à St-Fargeaud, avec celles du XVIe siècle de la chapelle Sainte-Anne . Ici ce sont l’œuvre de peintres de cour dont la palette de couleur se diversifie avec le bleu et le vert grâce à des pigments venus d’ailleurs. En ce début de Renaissance, ce sont également de nouvelles techniques picturales qui sont utilisées.
Vendredi 27 — la pierre de taille
L’ excellente qualité de la pierre de taille de Forterre a fait qu’elle a été utilisée non seulement dans la région mais aussi pour la construction des monuments (Opéra Garnier par exemple) et immeubles haussmanniens du Paris du Second Empire.
Nous visiterons la remarquable carrière souterraine d’Aubignyà Taingy (89) d’où elle fut tirée jusque dans les années 1950 et nous devrions pouvoir nous initier à la taille de pierre.
Trajet de retour vers Montauban.
Voyagiste et trajets en autocar grand tourisme
Hébergement en demi-pension du lundi soir au vendredi matin
que nous avons eu le plaisir de visiter en fin de matinée avec Vincent Mistrot, co-commissaire de cette exceptionnelle exposition et attaché principal de conservation—préhistoire au musée d’Aquitaine.
Depuis les premières découvertes au XIXe siècle, les témoins d’art préhistorique ont toujours fasciné : À quoi sert cet art ? Qui l’a fait ? À quelle époque ? Est-ce vraiment de l’art ? Cette exposition a pour ambition de tenter de répondre à ces questions.
Aujourd’hui, les nouvelles méthodes d’études et de restitution, comme les fac-similés ou la 3D, permettent de représenter fidèlement les objets et de proposer des comparaisons entre art pariétal, rupestre et mobilier. La richesse et la variété des décors géométriques des objets ornés, les signes peints ou gravés sur les parois, sont autant de témoins d’une pensée symbolique riche et variée que nous ne réussissons pas encore toujours à interpréter. Et si parfois, le sens de certaines images nous échappe, leurs réalisations continuent à nous émouvoir et à nous fasciner 20 000 ans plus tard.
Avec ses 400 000 ans d’histoire(s), le musée d’Aquitaine se veut à la fois un musée de patrimoine et de civilisation. Déambulation l’après-midi au gré de notre curiosité et de nos centres d’intéret dans ses différents parcours de visite.
Préhistoire & protohistoire
Bordeaux & l’Aquitaine à l’époque gallo-romaine
L’Aquitaine sous les rois d’Angleterre et le retour à la Guyenne française
Bordeaux au XVIIIe siècle. Le commerce atlantique et l’esclavage
Reconstitution en tête d’article, Jean-Claude Golvin
Narbo Martius, notre Narbonne, a été fondée en – 118 au carrefour de voies maritimes, fluviales et terrestres ce qui lui a permis d’être une plaque tournante du commerce entre Méditerranée et Atlantique. Elle est considérée comme le deuxième port de l’empire romain en Occident après Ostie.
Samedi Amphoralis: sur le site même d’une fabrique antique d’amphores gauloises, le musée protège de ses ailes le site archéologique.
Son parc est un centre d’expérimentation où l’on retrouve restitutions de fours et d’une habitation gallo-romaine à l’identique des vestiges retrouvés.
Visite guidée de ce lieu idéal pour retrouver vie quotidienne et activités des potiers antiques.
Narbo Martius, la Narbonne antique Narbo Via, ouvert en 2021 ce musée est entièrement dédié à la Narbonne romaine
Son exposition temporaire «Narbo Martius, renaissance d’une capitale »
Visites guidées des collections permanentes puis de l’exposition
Dimanche L’Horreum (l’entrepôt), galeries souterraines d’un marché sur le forum ? qui ne sont pas sans rappeler les cryptoportiques d’Arles visités lors de notre voyage de 2012.
— Le Clos de la Lombarde , un îlot urbain antique
visite guidée des Amis du Clos de la Lombarde
Les ports antiques de Narbo Martius
Si on avait une idée du port de Narbonne par les textes antiques et les travaux des chercheurs du début du XXe siècle, il aura fallu attendre les recherches des archéologues depuis une quinzaine d’années pour mieux comprendre ce système portuaire complexe évoluant au gré des modifications naturelles de son environnement et en localiser différents sites.
— Port-la-Nautique à l’embouchure du fleuve
— L’île Saint-Martin qui n’est plus une île, était un avant-port à l’entrée des lagunes, où nous visiterons un établissement portuaire avec un membre du Groupe de Recherches Archéologiques Subaquatiques Gruissanais (GRASG).
Dîner du samedi : le Bistrot à Narbonne
Déjeuner du dimanche : la Nautique à Port-la-Nautique
Le Quercy a conservé de nombreux moulins à eau mais aussi à vent, dont certains entretenus ou restaurés, sont encore en état de marche et classés Monuments historiques.
Le moulin à vent de Lacomté à Carlucet , datant vraisemblablement du XVe siècle, cité dans l’arpentage de 1668. Comme ses congénères quercynols c’est un moulin-tour dont le toit en bois qui porte les ailes, pivote pour se mettre au vent. Son originalité repose sur ses deux paires de meules, dispositif que l’on retrouve en Angleterre et Aquitaine.
L’après-midi, le moulin fortifié de Cougnaguet(cf image en début de page), bâti sur l’Ouysse par les cistersiens de l’abbaye des Alix près de Rocamadour entre 1292 et 1350 et dans un exceptionnel état de marche.
S’il est toujours possible de s’approcher des ruines impressionnantes du moulin du Saut sur la commune de Gramat, on ne peut plus y pénétrer depuis le 2 mai 2013 en raison de risques majeurs d’effondrement (Le GR est détourné)
Bâti au XVIIIe siècle sur les ruines d’un premier moulin du XIIIe ou XIVe siècle, il connut de nombreux propriétaires, terminant sa carrière meunière durant la première guerre mondiale lorsque son meunier fut mobiliser pour devenir une usine hydroélectrique en 1924 avant de brûler entièrement quelques années plus tard.
Le Musée National de Préhistoire propose jusqu’au 8 mai 2023, une exposition au thème peu courant mais très intéressant.
Depuis la Préhistoire, les hommes ont prélevé, utilisé voire transformé les oxydes métalliques, pour exploiter leur fort pouvoir colorant ou encore leurs propriétés physico-chimiques surprenantes qui permettent aussi de les changer en métal. Comment les hommes du Paléolithique ou encore de l’âge du Bronze ont-ils prélevé et travaillé ces matériaux ? Comment les oxydes étaient utilisés au quotidien et à quelles manifestations artistiques participaient-ils ? Étaient-ils associés à des valeurs culturelles, symboliques ? Cette exposition présente des pièces exceptionnelles montrées très rarement aux publics et intègre des dispositifs spécifiques destinés à partager ces connaissances avec les jeunes publics. (présentation du MNP) Visite guidée par Estelle Bougard, conférencière RMN-GP
Accueil et cuisine de terroir très sympathiques
au jardin de la Princesse, voisin du château
Le château de Losse à Thonac et ses jardins, classés Monument Historique et Jardin Remarquable. Ce château est un témoin de l’architecture castral de la Renaissance et présente également d’exceptionnels meubles et tapisseries des XVIe et XVIe siècles.
Très bel endroit où nous avons passé un excellent moment grâce aux commentaires vivants et bien documentés du jeune guide passionnant et passionné.
A l’occasion de notre assemblée générale du 11 mars, des responsables d’opérations aidées en 2022 par notre association, viendront présenter leurs travaux à 14 h 30, salle de projection de l’Ancien collège à Montauban (82).
Guilhem Constans & Émilie Garcia-Tarac
(TRACES, université Toulouse Jean-Jaurès) La grotte des jonquilles (46), un nouveau jalon du 2d mésolithique
Christelle Ehrhardt (Ausonius, université Bordeaux-Montaigne) L’ensemble funéraire de Neujon à Monségur (33), nouveaux éléments sur une occupation tardo-antique et médiévale
Antoine Laurent (TRACES, université Toulouse Jean-Jaurès) L’analyse de l’art en 3D:
de la grotte Chauvet aux statues-menhirs, le projet Archæoroom
Plus grande chénaie de la France méridionale et 3e plus riche forêt européenne en insectes avec ses 2 400 espèces, la Grésigne conserve également de nombreux vestiges des occupations humaines en particulier médiévales.
St-Clément : la motte et son environnement à la lumière des dernières et innovantes recherches archéologiques
les fours de verriers du Pech de l’Aigle
le mur de « Froidour » ou mur du Roy
la réserve biologique de Montoulieu ou lorsqu’on laisse vivre la forêt sans les Hommes.
en compagnie de
Nicolas Poirier, archéologue médiéviste
(TRACES—UMR 5608-CNRS, )
Bernard Alet,
géographe de l’environnement
(GEODE—UMR 5602-CNRS)
Christophe Mendygral,
président du Centre Archéologique des Pays Albigeois (CAPA)
sympathique déjeuner au restaurantla Terrasse à Penne